jeudi 23 février 2012

Agitato,Fortissimo,Lamentabile


Un jour où tout va mal, ça arrive à tout le monde, 
et c'est ce qui advient ce jour là à Lulli.
Il doit  présenter au roi sa dernière oeuvre, une sorte de symphonie dont il est très fier! et le roi n'est pas là...PAS ENCORE...Déjà  que la répétition avec les musiciens a été laborieuse....Les violons qui s'endorment, les cuivres qui dérapent, les timbales qui détonnent.Enfin tout est à peu près réglé...et voilà qu'on vient l'avertir :"  Sa Majesté aura du retardement".Lulli, pour calmer son énervement, se remémore tout le chemin parcouru...Parti de Florence adolescent avec comme passion la musique, il a la chance de piquer l'attention du jeune roi grâce à sa maîtrise du violon,son accent italien, son talent font le reste !Le voilà reconnu comme compositeur de ballets en collaboration avec un certain Molière qui a su lui aussi capter l'intérêt de ce roi si sensible aux beaux-arts!Mais on s'agite en coulisse, un grand mouvement se devine dehors : Messieurs le roi ! Lulli s'est levé,les musiciens cessent leur caquetage!
Tous les visages convergent
vers l’entrée où paraît Sa Majesté dont le regard panoramique fait courber l’échine et plonger les perruques !
Le roi assis, Lulli tenant en main la canne de chef d’orchestre s’avance et salue !
Puis-je ?
Sa gracieuse Majesté opine du chef !
Trois coups de canne sur le parquet, c’était à l’époque l’équivalent de la baguette du chef !
C’est parti ! Mal d’ailleurs, les violes ont pris du retard,  les hautbois voulant se laisser rattraper, traînent de la hanche !Gifs Animés Musique (111) Lulli essaye de resynchroniser ses musiciens
Et pan ! La canne lâchée, il vient de s’écraser les doigts de pieds !
Comment s’est terminé le concert ? On manque de précisions sur ce sujet !
Ce que l’on sait de façon certaine, c’est que sorti de la salle, le pauvre musicien va voir quelques jours plus tard son pied passer du bleu au vert !

La gangrène va gagner la jambe, et après quelques semaines d’atroces souffrances, Lulli va mourir de septicémie. Et tout ça pour avoir voulu faire respecter la mesure sans en mesurer la portée !
Quelle  tristesse dira Chopin !






















2 commentaires:

claude a dit…

J'adore ce post, Gwendoline, dans l'écriture, dans les images et bien entendu dans cette jolie musique que j'aime. Pauvre Lulli, finir ainsi, c'est tristement bête.
Bonne journée !

Tête de l'Art a dit…

oui! c'est moche ! pour l'écriture c'est M. Decaux! il faut rendre à César...(j'ai résumé seulement)