dimanche 14 septembre 2014

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Théodore de Banville, poète de la forme pure

Précurseur du parnasse, ami de Victor Hugo, Charles Baudelaire et Théophile Gautier, Théodore de Banville a été l’un des maîtres et modèles de Mallarmé, Verlaine et Rimbaud. Auvergnat, il est né à Moulins, où un lycée porte son nom.
Poète et dramaturge, Théodore de Banville est parfois considéré comme l’un des premiers parnassiens en même temps que le dernier des romantiques. Né le 14 mars 1823 à Moulins, il rejoint Paris dès son enfance, en 1830, pour étudier au lycée Condorcet. Encouragé par Victor Hugo et Théophile Gautier, salué dès sa première publication par Charles Baudelaire (le recueil de poèmes « Les Cariatides », alors qu’il a tout juste 19 ans), Théodore de Banville se consacra essentiellement à la poésie, recherchant sans relâche la pureté formelle et la beauté de la rime, mais fut aussi critique, chroniqueur littéraire, dramaturge (pièces de théâtre écrites en vers ou en prose) et écrivit aussi ses souvenirs et des contes.


Âgé de 16 ans, Arthur Rimbaud, initié à la poésie de son temps par la revue collective le Parnasse contemporain, lui envoie une lettre (datée du 24 mai 1870), en y joignant plusieurs poèmes (Ophélie, Sensation, Soleil et chair), dans l’espoir d'obtenir son appui auprès de l’éditeur Alphonse Lemerre. Banville répondit à Rimbaud, mais les poèmes ne sont pas publiés.
En novembre 1871, Théodore de Banville héberge Arthur Rimbaud, mais dès le mois de mai, ce dernier dans ses lettres dites « du voyant » exprime sa différence et, en août 1871, dans son poème parodique, Ce qu'on dit au poète à propos de fleurs, exprime une critique ouverte de la poétique de Banville.

  courrier de Rimbaud à Banville ...
 
       Monsieur et cher Maître,
    Vous rappelez-vous avoir reçu de province, en juin 1870, cent ou cent cinquante hexamètres mythologiques intitulés Credo in unam ? Vous fûtes assez bon pour répondre !
   C'est le même imbécile qui vous envoie les vers ci-dessus, signés Alcide Bava. Pardon.
   J'ai dix huit ans. J'aimerai toujours les vers de Banville.
   L'an passé je n'avais que dix-sept ans !
   Ai-je progressé ?
ALCIDE BAVA.
A. R.
Mon adresse :
M. Charles Bretagne,
Avenue de Mézières, à Charleville,
pour
A. RIMBAUD.

4 commentaires:

Pétales de fée a dit…

Rimbaud est un peu acide dans cette lettre ! La poésie est un art difficile mais qui, comme tout art, apporte tant d'émotion ! Belle semaine à toi Gwendoline !

Manon,Stéph♡Mia a dit…

Je te remercie de me faire découvrir ce poète ♥(ˆ⌣ˆ)

Bisous Gwendoline et bonne semaine

Manon

Tête de l'Art a dit…

Oui! Un peu, il a du mal avec la critique .... Belle soirée !

Tête de l'Art a dit…

Il n'est pas très connu, moi aussi, je le connais mal ! Bizz