UN MODELE

Fondé en 910 à Cluny (Saône et Loire) par Guillaume dit le Pieux, duc d'Aquitaine et comte de Macon et de Bourges, l'abbaye de Cluny jouera un rôle économique et politique de premier plan auprès des souverains pendant le Moyen-Age. Ses armes parlantes étaient les clés de saint Pierre et le glaive de saint Paul. L'abbaye de Cluny (en Bourgogne, département actuel de Saône-et-Loire) est une ancienne abbaye, fondée en 909 ou 910 par le duc d'Aquitaine et le comte d'Auvergne Guillaume Ier. Cluny est le symbole du renouveau monastique en Occident ; l'abbaye fut un foyer de réformation de la règle bénédictine et un centre intellectuel de premier plan au Moyen Âge classique. Il n'en subsiste aujourd'hui qu'une partie des bâtiments. C'est une abbaye immunitaire, c'est-à-dire qu'elle est indépendante à la fois de l'évêque et des seigneurs de la région, et elle ne doit obéissance qu'au pape. Cet élément joua un grand rôle dans le développement de l'abbaye. Lors de la fondation, le comte impose enfin le respect de la règle bénédictine et attend que les moines prient pour son Salut : L'abbé Bernon, premier abbé de Cluny, commence la construction de l'abbatiale Cluny I en 910. Le complexe monastique de Cluny II est connu grâce aux descriptions du Liber Tramitis, un coutumier des années 1035-1040. Le quatrième abbé de Cluny (954-994), Maïeul de Cluny, construit Cluny II à partir de 963, pour remplacer le bâtiment précédent, devenu trop étroit ; l'église abbatiale est consacrée en 981. Cluny II se caractérise par un chevet complexe avec plusieurs absidioles et une galilée (avant-nef), située à l'ouest. Le développement du chevet témoigne du développement de la liturgie et des pèlerinages. À la croisée du transept (étroit) et du vaisseau central (large), s'élevait un haut clocher, du type de celui qui subsiste à Chapaize. Cette disposition du clocher au-dessus de la croisée deviendra la règle quasi absolue pour toutes les églises romanes de la région. Le plan de l'édifice est en forme de croix archiépiscopale : il y a deux transepts. Le grand transept, dont un bras subsiste aux trois quarts, était long à lui seul comme une petite cathédrale. Il était surmonté de trois clochers : Le Clocher de l'eau bénite surplombe toujours le bras sud, le Clocher des Bisans surplombait le bras nord, et enfin le Clocher du chœur, le plus imposant de tout l'édifice, couronnait la croisée centrale Pendant l'abbatiat d'Odon de Cluny (927-942), Cluny obtient le droit de battre monnaie et un grand nombre de monastères bénédictins se rassemblent sous son autorité. Il met en place la bibliothèque et l'école. La monnaie dédiée à Cluny 2010, c’est une pièce dont le côté face représente la déesse Europe, la chevelure parsemée d’étoiles tombées de notre drapeau européen ; quant au revers, il présente le chevet de la grande église abbatiale de Cluny, témoin, dans la pierre, du rayonnement de l’abbaye dans la Chrétienté médiévale. Cette pièce est déclinée en 5 versions : une de 5 €, une de 10 €, une de 50 €, une de 200 € et la dernière de 1 000 €. Mais attention, vous ne les paierez pas ce prix-là ! En effet, bien que vous puissiez les utiliser dans le commerce (ce qui vous est fortement déconseillé !), vous aurez avant tout dans les mains un objet de collection, à l’édition limitée et à la facture d’une très haute qualité, à la hauteur de l’événement illustré !... C’est pourquoi il vous faut prévoir un budget allant de 40 € (pour la pièce or de 5 €) jusqu’à 12 400 € (pour celle à 1 000 €) ! VOICI LES AUTHENTIQUES... c'est Odon qui rassembla les premiers manuscrits de la bibliothèque en rapportant des livres provenant Saint-Martin de Tours. Les ouvrages conservés à Cluny se multiplièrent rapidement grâce à l'activité du scriptorium : on en connaît le nombre (570) grâce au grand catalogue (XIe et XIIe siècles). La bibliothèque conservait des œuvres patristiques et des maîtres carolingiens, parmi lesquels Jean Scot Erigène. Sous l'abbatiat de Pierre le Vénérable, elle était plus importante que celle du Mont Cassin, en Italie. On pouvait y trouver des textes latins (Tite-Live, Ovide, Cicéron), mais aussi des livres de médecine ou de musique.