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samedi 20 août 2011

Incontournables...et si différents!





















j'aime beaucoup ses dessins...

Propos de Pablo Picasso
Daniel-Henry Kahnweiler, « Huit entretiens avec Picasso »,
première publication dans Le Point, Mulhouse, octobre 1952.

Le 2 décembre 1933
« Les Demoiselles d’Avignon, ce que ce nom peut m’agacer !
C’est Salmon qui l’a inventé. Vous savez bien que ça s’appelait
"Le Bordel d’Avignon" au début. Vous savez pourquoi ?
Avignon a toujours été pour moi un nom que je connaissais,
un nom lié à ma vie. J’habitais à deux pas de la Calle d’Avignon.
C’est là que j’achetais mon papier, mes couleurs d’aquarelle.
Puis, comme vous le savez, la grand-mère de Max était
originaire d’Avignon. Nous disions un tas de blagues
à propos de ce tableau. L’une des femmes était la grand-mère de Max.
L’autre Fernande, une autre Marie Laurencin, toutes dans un Bordel d’Avignon.
Il devait y avoir aussi — d’après ma première idée —
des hommes, vous avez d’ailleurs vu les dessins.
Il y avait un étudiant qui tenait un crâne. Un marin aussi.
Les femmes étaient en train de manger, d’où le panier
de fruits qui est resté. Puis, ça a changé, et
c’est devenu ce que c’est maintenant. »
Le 13 février 1934
« Dire que je n’ai jamais pu faire un tableau !
Je commence dans une idée, et puis, ça devient
tout autre chose. Qu’est-ce au fond qu’un peintre ?
C’est un collectionneur qui veut se constituer une
collection en faisant lui-même les tableaux qu’il
aime chez les autres. C’est comme ça que
je commence et puis, ça devient autre chose. »
Le 6 février
« Imaginez-vous que j’ai fait un portrait de Rembrandt.
C’est encore cette histoire de vernis qui saute.
J’avais une planche à qui cet accident est arrivé.
Je me suis dit : elle est abîmée, je vais faire n’importe
quoi dessus. J’ai commencé à griffonner.
C’est devenu Rembrandt. Ça a commencé
à me plaire et je l’ai continué. »




Francis Picabia, Femmes au bull-dog, 1941-1942
Huile sur carton
106 x 76 cm

A partir de 1938, Picabia inaugure un nouveau cycle de peintures qui met en scène des couples en pleine nature, des nus féminins aux poses lascives dans des intérieurs ou dans des paysages de bord de mer. Cette série de nus opère un bouleversement radical dans l’œuvre de Picabia. Jusqu’ici l’érotisme était déjà une des clefs de voûte de son œuvre mais il s’agissait alors d’un érotisme allusif et intellectualisé. Les nusféminins, définitivement débarrassés de tout alibi mythologique ou autre, apparaissent pour ceux qu’ils sont : des images « émoustillantes » dont la seule finalité est de stimuler le désir érotique du regardeur.





René Magritte, Les Marches de l’été, 1938
Huile sur toile, 73 x 60 cm

Le corps, et encore une fois le corps féminin qui hante l’imaginaire surréaliste, se prête ici à la transformation subtile de la pierre inanimée en être vivant. Sur un porche dont des portions géométriques s’envolent dans le ciel d’été, pour y prendre sa couleur et sa vie, advient la « transsubstantiation » de la statue en femme, qui se dresse devant l’azur du paysage. L’air lui-même semble se pétrifier en gros cubes de bleu, tandis que les nuages le traversent. Inanimé et animé se mêlent à plusieurs niveaux de l’image où tout n’est que passage, transformation. L’art et la vie s’interpellent finement à l’enseigne d’un nu féminin troublant.



Tableau en 3 panneaux
Huile sur toile, 250 x 450 cm

Valérie Favre, Domination, Le Troisième Frère Grimm, 2004
Tableau en 3 panneaux
Huile sur toile, 250 x 450 cm

Ce très grand tableau en trois volets fait partie d’une trilogie, appelée « Le troisième Frère Grimm », l’allusion aux récits classiques de l’enfance se fait explicitement entendre. L’œuvre évoque, par la dominante des verts et des formes des arbres qui s’y devinent, la forêt, lieu de prédilection des récits et des fantasmes associés à la perte du chemin, aux rencontres dangereuses, à l’engloutissement par dévoration des protagonistes, suscitant peur et enchantement chez l’enfant et l’adulte aussi. Et ici, comme dans un souvenir lointain, les formes se font et se défont, surgissent du fond sombre du panneau central qui organise la composition, pour venir fluctuer à la surface de la peinture verte, prenant l’aspect d’étranges animaux, de silhouettes humaines, où l’imaginaire l’emporte sur le réel.





widgeo.net

6 commentaires:

  1. En ce qui concerne Picasso, je préfère ses dessins à ses peintures...

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  2. Ah! Picasso! Quelle franchise, quelle énergie, quelle vie!
    Anne

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  3. la période bleue est très intéressante! je trouve!

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  4. Je préfére ses dessins !
    Bon dimanche.
    Thérése

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  5. Je ne connaissais pas Valérie Favre...
    (Pas de corps féminin dans ce tableau ?)

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  6. on peut imaginer...mais je n'en vois pas à priori!

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