j'aime beaucoup ses dessins...
Propos de Pablo Picasso
Daniel-Henry Kahnweiler, « Huit entretiens avec Picasso »,
première publication dans Le Point, Mulhouse, octobre 1952.
Le 2 décembre 1933
« Les Demoiselles d’Avignon, ce que ce nom peut m’agacer !
« Les Demoiselles d’Avignon, ce que ce nom peut m’agacer !
C’est Salmon qui l’a inventé. Vous savez bien que ça s’appelait
"Le Bordel d’Avignon" au début. Vous savez pourquoi ?
Avignon a toujours été pour moi un nom que je connaissais,
un nom lié à ma vie. J’habitais à deux pas de la Calle d’Avignon.
C’est là que j’achetais mon papier, mes couleurs d’aquarelle.
Puis, comme vous le savez, la grand-mère de Max était
originaire d’Avignon. Nous disions un tas de blagues
à propos de ce tableau. L’une des femmes était la grand-mère de Max.
L’autre Fernande, une autre Marie Laurencin, toutes dans un Bordel d’Avignon.
Il devait y avoir aussi — d’après ma première idée —
Il devait y avoir aussi — d’après ma première idée —
des hommes, vous avez d’ailleurs vu les dessins.
Il y avait un étudiant qui tenait un crâne. Un marin aussi.
Les femmes étaient en train de manger, d’où le panier
de fruits qui est resté. Puis, ça a changé, et
c’est devenu ce que c’est maintenant. »
Le 13 février 1934
« Dire que je n’ai jamais pu faire un tableau !
Le 13 février 1934
« Dire que je n’ai jamais pu faire un tableau !
Je commence dans une idée, et puis, ça devient
tout autre chose. Qu’est-ce au fond qu’un peintre ?
C’est un collectionneur qui veut se constituer une
collection en faisant lui-même les tableaux qu’il
aime chez les autres. C’est comme ça que
je commence et puis, ça devient autre chose. »
Le 6 février
« Imaginez-vous que j’ai fait un portrait de Rembrandt.
Le 6 février
« Imaginez-vous que j’ai fait un portrait de Rembrandt.
C’est encore cette histoire de vernis qui saute.
J’avais une planche à qui cet accident est arrivé.
Je me suis dit : elle est abîmée, je vais faire n’importe
quoi dessus. J’ai commencé à griffonner.
C’est devenu Rembrandt. Ça a commencé
à me plaire et je l’ai continué. »
Francis Picabia, Femmes au bull-dog, 1941-1942
Huile sur carton
106 x 76 cm
A partir de 1938, Picabia inaugure un nouveau cycle de peintures qui met en scène des couples en pleine nature, des nus féminins aux poses lascives dans des intérieurs ou dans des paysages de bord de mer. Cette série de nus opère un bouleversement radical dans l’œuvre de Picabia. Jusqu’ici l’érotisme était déjà une des clefs de voûte de son œuvre mais il s’agissait alors d’un érotisme allusif et intellectualisé. Les nusféminins, définitivement débarrassés de tout alibi mythologique ou autre, apparaissent pour ceux qu’ils sont : des images « émoustillantes » dont la seule finalité est de stimuler le désir érotique du regardeur.
En ce qui concerne Picasso, je préfère ses dessins à ses peintures...
RépondreSupprimerAh! Picasso! Quelle franchise, quelle énergie, quelle vie!
RépondreSupprimerAnne
la période bleue est très intéressante! je trouve!
RépondreSupprimerJe préfére ses dessins !
RépondreSupprimerBon dimanche.
Thérése
Je ne connaissais pas Valérie Favre...
RépondreSupprimer(Pas de corps féminin dans ce tableau ?)
on peut imaginer...mais je n'en vois pas à priori!
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