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jeudi 15 septembre 2011

Mortel....

















1890 – NATURE MORTE AUX LIVRES (SECOND TABLEAU)

A vingt ans Matisse reçoit une boîte de couleurs.

Il écrit “Avant je n’avais goût à rien. A partir du moment où j’avais cette boîte de couleurs dans les mains, j’ai senti que c’était là qu’était ma vie”

Il a acheté un livre de Goupil, manuel populaire à l’usage de ceux qui veulent apprendre à peindre sans maître.

1890 – NATURE MORTE AUX LIVRES (SECOND TABLEAU)

A vingt ans Matisse reçoit une boîte de couleurs.

Il écrit “Avant je n’avais goût à rien. A partir du moment où j’avais cette boîte de couleurs dans les mains, j’ai senti que c’était là qu’était ma vie”

Il a acheté un livre de Goupil, manuel populaire à l’usage de ceux qui veulent apprendre à peindre sans maître.

La recette du succès dit Goupil, c’est l’observation, la persévérance

“Le succès n’est souvent qu’une longue patience”

“L’éducation de l’oeil et de la main demande une attention entière”

C’est son second tableau.

Peinture presque en trompe l’oeil à la manière des peintres du 17ème siècle français.

Oeuvre peinte à l’époque où sa famille s’opposait farouchement à sa vocation

Grande habileté technique

Ce tableau rassemble quelques objets d’usage quotidien pour un clerc d’avoué : des livres et un chandelier de cuivre sur un tapis de table rouge tissé

1895 – LA LISEUSE

Matisse remporta son premier succès quand il exposa cet intérieur simple et intime en 1896 au Salon du Champ de Mars

Le succès de ce tableau lui valut d’être membre associé de la Société Nationale

Ce tableau fut accroché dans la résidence du Président Félix Faure au château de Rambouillet

Cette toile est influencée par les tableaux de Chardin qu’il avait vu à Lille quand il y étudiait l’art en 1891

Le thème de la liseuse apparaît dans sa peinture jusqu’en 1940

L’intérieur pareil à un atelier avec de nombreuses toiles au mur sera un sujet qui reviendra tout au long de sa carrière

Quand il peignit ce tableau Matisse ne connaissait pas les tendances de l’art contemporain

Cette toile est le résultat de sa fréquentation des musées

S’il s’inspirait des oeuvres du passé il ne succomba pas à la simple adaptation de la composition d’un autre (sauf pour “Luxe, calme et volupté” qu’il emprunta à Signac en 1904

La jeune femme est Camille Joblaud, sa compagne, mère de Marguerite.

A l’époque il était considéré qu’un jeune peintre étudiant à Paris ne pouvait se tirer d’affaire sans le concours d’une jeune ouvrière astucieuse, réaliste et indépendante

Marguerite naquit le 31 août 1894

Elle sera aussi sensible et nerveuse que sa mère dont elle aura la fragilité mais aussi la fine ossature délicate et les yeux sombres

Quand Matisse aura quitté Camille pour épouser Amélie Parayre, Marguerite sera élevée par Amélie avec laquelle elle s’entendra toujours parfaitement

De son père elle aura sa volonté passionnée, son courage, son orgueil, son horreur du compromis

Elle inspira à Matisse l’un des plus profonds attachements de son existence

Camille lit, assise en robe noire, dans un intérieur sombre, le dos tourné de sorte que la lumière tombe sur la nuque et les pages blanches du livre

Matisse a improvisé un arrière-plan à fleurs vertes en se servant d’un morceau de tissu qu’il aimait

Ses amis admirèrent la composition de vases, de statuettes et d’éléments ornementaux divers disposés sur une étoffe de velours au-dessus du placard

C’est une impulsion qui a poussé Matisse vers le portrait : attendant à la poste il griffonna machinalement et à sa grande surprise reconnut le visage de sa mère

1896 – ROCHERS À BELLE-ÎLE

Matisse est encore impressionné par l’étude directe de la nature, à peu près sans transpositions ni simplifications

Il use beaucoup de tons violacés et bleus dans ses lointains

L’horizon haut placé, le très petit espace donné au ciel, sont sans doute dus à des influences japonaises

1896 – LA SERVEUSE

L’été 1896, Matisse séjourna à Belle Île, il écrira “La Bretagne a un côté intime et fin. Sa lumière est particulièrement argentée et ses ciels sont de nacre”

Cette nature morte sera son dernier hommage aux maîtres hollandais et à Chardin

Une serveuse se penche au-dessus d’une table recouverte d’une nappe froissée sur laquelle reposent du pain, du vin et des fruits

Nous sommes dans un café rudimentaire près de la grotte de l’Apothicairerie

Le tableau rend les détails caractéristiques : tablier noir de Clotilde, coiffe en triangle ornée de rubans (modèle du Palais), trois bouteilles de vin ouvertes sur la modeste table (on buvait du vin à volonté chez le patron, le père Huchet)

En dépit de son réalisme à la flamande la toile montre déja le flot de lumière, les surfaces nues lumineuses, l’assouplissement des tons et de la texture

1897 – LA DESSERTE

Ce tableau qui est sa première composition importante est un hommage à son maître Moreau

La serveuse qui se penche sur la table porte la petite coiffe avec des tortillons en arrière

Matisse emprunta des verres, de la vaisselle et des sièges à l’épouse d’un de ses cousins

La vaisselle coûteuse de la classe moyenne aisée s’allie avec la simple tenue de travail d’une fille de la campagne, les plinthes grossières de l’hôtel breton et l’absence de rideaux à la fenêtre

Pour acheter des fruits et des fleurs, Matisse dans l’hiver parisien dépensa au-delà des ses moyens pour se procurer des produits de serre

Pour conserver la fraîcheur des fruits, Matisse travaille en manteau, gants aux mains

Matisse avait entamé son travail avec sa palette traditionnelle de bruns de terre

Matisse fut surpris devant le résultat final qui donnait un grand rôle à la couleur

La tonalité générale de la toile est lumineuse

Cette clarté est exaltée par les tons chauds du vin rouge des carafes, du corsage marron de la servante et du fond vert bleuté

Ses amis, Camille au premier rang, convaincus qu’un tel tableau ne se vendrait jamais le suppliaient de peindre comme ses amis

Durand Ruel lui explique qu’il ne doit rien avoir de commun avec l’invendable Paul Cézanne

Seul Pisarro l’encourage “Très bien mon ami, vous êtes doué. Travaillez et n’écoutez personne”

Son maître Gustave Moreau est content car “les carafes sont bien d’aplomb” et qu’il peut poser son chapeau sur les bouchons. “C’est l’essentiel” dit-il.

Son père, Hippolyte Matisse, se mit en faction au Salon devant la toile et toute la journée entendit les gens en dire tout le mal possible

La réponse de Matisse fut “C’est moi qui ai raison”

Matisse cédé pour 200 francs la toile à Vollard qui la revendit aussitôt 1.500 francs à un amateur berlinois


1890 – NATURE MORTE AUX LIVRES

(SECOND TABLEAU)

A vingt ans Matisse reçoit une boîte

de couleurs.

Il écrit “Avant je n’avais goût à rien.

A partir du moment où j’avais

cette boîte de couleurs dans les mains,

j’ai senti que c’était là qu’était ma vie”

Il a acheté un livre de Goupil,

manuel populaire à l’usage de

ceux qui veulent apprendre à

peindre sans maître.

La recette du succès dit Goupil,

c’est l’observation, la persévérance

“Le succès n’est souvent qu’une

longue patience”

“L’éducation de l’oeil et de

la main demande une attention

entière”

C’est son second tableau.

Peinture presque en trompe

l’oeil à la manière des peintres



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