1888-1971 Antoine Pol est né à Douai le 23 août 1888
et est mort à Seine Port le 21 juin 1971. Antoine Pol
a combattu pendant la guerre de 14-18 comme Capitaine
d'artillerie. A la fin de la guerre il est entré au
service des Mines de La Houve à Strasbourg en 1919.
Puis a la fin de la seconde guerre mondiale il devient
président du Syndicat Central des importateurs de charbon
de France. I pris sa retraite en 1959 pour s'adonner à
l'une de ses grandes passions : la poésie. Ses Oeuvres
principales sont Emotions poétiques-1918, Le livre de maman-1924,
Destins-1941, Plaisirs d'amour-1947, Croquis-1970 et
Coktails-1971. Ce poème a été mis en musique et chanté
par George Brasens un an après la mort du poète.
Je veux dédier ce poème
A toutes les femmes qu'on aime
Pendant quelques instants secrets
A celles qu'on connaît à peine
Qu'un destin différent entraîne
Et qu'on ne retrouve jamais
A celle qu'on voit apparaître
Une seconde à sa fenêtre
Et qui, preste, s'évanouit
Mais dont la svelte silhouette
Est si gracieuse et fluette
Qu'on en demeure épanoui
A la compagne de voyage
Dont les yeux, charmant paysage
Font paraître court le chemin
Qu'on est seul, peut-être, à comprendre
Et qu'on laisse pourtant descendre
Sans avoir effleuré sa main
A la fine et souple valseuse
Qui vous sembla triste et nerveuse
Par une nuit de carnaval
Qui voulut rester inconnue
Et qui n'est jamais revenue
Tournoyer dans un autre bal
A celles qui sont déjà prises
Et qui, vivant des heures grises
Près d'un être trop différent
Vous ont, inutile folie,
Laissé voir la mélancolie
D'un avenir désespérant
A ces timides amoureuses
Qui restèrent silencieuses
Et portent encor votre deuil
A celles qui s'en sont allées
Loin de vous, tristes esseulées
Victimes d'un stupide orgueil.
Chères images aperçues
Espérances d'un jour déçues
Vous serez dans l'oubli demain
Pour peu que le bonheur survienne
Il est rare qu'on se souvienne
Des épisodes du chemin
Mais si l'on a manqué sa vie
On songe avec un peu d'envie
A tous ces bonheurs entrevus
Aux baisers qu'on n'osa pas prendre
Aux coeurs qui doivent vous attendre
Aux yeux qu'on n'a jamais revus
Alors, aux soirs de lassitude
Tout en peuplant sa solitude
Des fantômes du souvenir
On pleure les lèvres absentes
De toutes ces belles passantes
Que l'on n'a pas su retenir
Bonjour, Gwendoline.
RépondreSupprimerJe ne connaissais pas.
Je découvre
Merci beaucoup.
Bisous
Brassens a "coupé" 2 couplets que je ne connaissais pas non plus! bizz
RépondreSupprimer