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vendredi 22 mars 2013

Aube..



J'ai embrassé l'aube d'été.

Rien ne bougeait encore au front des palais. 
L'eau était morte. Les camps d'ombres ne 
quittaient pas la route 
du bois. J'ai marché, réveillant les haleines vives 
et tièdes, et les pierreries regardèrent, et les ailes 

se levèrent sans bruit.

La première entreprise fut, dans le sentier déjà 
empli de frais et blêmes éclats, une fleur qui me
 dit son nom.

Je ris au wasserfall blond qui s'échevela à travers
 les sapins : à la cime argentée je reconnus la 
déesse.

Alors je levai un à un les voiles. Dans l'allée, en 
agitant les bras. Par la plaine, où je l'ai dénoncée
 au coq. 

A la grand'ville elle fuyait parmi les clochers et 
les dômes, et courant comme un mendiant sur les
quais de marbre,

je la chassais.

En haut de la route, près d'un bois de lauriers, je 
l'ai entourée avec ses voiles amassés, et j'ai senti 
un peu

son immense corps. L'aube et l'enfant tombèrent 
au bas du bois.

Au réveil il était midi.

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