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lundi 22 avril 2013

Anti- moine....




À l'origine, le mascara était de la poudre d'antimoine

L'antimoine est une roche noire aux reflets bleutés 

qu'on concassait et qu'on broyait jusqu'à donner une 

poudre dont on en tirait un collyre, le khôl. Les Français

 l'ont découvert lors de la conquête de l'Algérie au 

milieu du xixe siècle car les tribus nomades et semi-

nomades des hauts plateaux l'utilisaient comme produit 

de beauté mais aussi pour se prémunir des différents 

trachomes et maladies des yeux.

Le produit que les gens reconnaissent aujourd'hui 

comme le mascara ne se développe pas avant le xixe 

siècle : un chimiste nomméEugène Rimmel développe 

un cosmétique vers 1880le Rimmel, à partir d'un 

distillat de pétrole, la vaseline. Le nom du cosmétique 

rimmel est devenu synonyme avec la substance même et 

se traduit encore aujourd'hui par "mascara" en italien 

(mascara veut dire "masque" dans cette langue, 

comparer à mascarade, d’origine aussi italienne), 

français, espagnol, néerlandais, turc, roumain, etc.

Un cosmétique à interdire

Il y a une large

 méconnaissance sur le fait que la plupart


des Khôls

 (nommé Khol en Inde et Surma en Inde et au 


Pakistan) contiennent de hautes 

teneurs en 


plomb (sulfure de plomb) et sont largement 


utilisés parmi de nombreuses populations allant de l’Inde et du Pakistan aux 


pays du Maghreb en passant par le Proche-orient et Moyen-Orient. Cette 


pratique s’est largement diffusée dans les pays européens et en Amérique du


 Nord. Cet usage relève d’une pratique culturelle ancestrale, vieille de 



plusieurs millénaires, déjà en vigueur dans l’Egypte de l’Ancien Empire.

Un traitement à base de chélateurs a été prescrit (Unithiol Intra-veineux, 


pendant 5 jours, suivi par Succimer per os, 15 jours).

L’interdiction à la vente paraît 

relativement inefficace. 

Une information préventive sur ce point est indispensable, le diagnostic n’est 


pas évident et les mesures de prévention sont simples : l’élimination de ce type 


de cosmétique oculaire de type Khôl.


et dire....que j'en utilise tous les jours!..........


création/animation d'Alice : barre de séparation oiseaux

C’est aux urgences de l’hôpital Iris sud de Bruxelles qu’ est adressée une jeune 

femme d’origine marocaine de 22 ans. En apparence les signes cliniques pour 

lesquels elle vient sont banals, il s’agit de douleurs abdominales, de maux de 

tête et de vomissement qui sont survenus depuis une semaine. L’examen 

attentif met en évidence un léger liseré brunâtre au niveau de la gencives 

(liserai gingival). Ce signe évocateur d’une intoxication au plomb (nommé 

signe de Burton) et les médecins demandent une plombémie pour confirmer le 

diagnostic. La plombémie est à un taux de 490 microgrammes/dl (Normale < 

11) et signe le diagnostic.
Les thérapeutes ont fait preuve d’un sens clinique et de connaissances 

étonnantes, interrogeant de manière orientée leur patiente, qui révèle qu’elle 

utilise depuis quelque temps de manière quotidienne du Khôl pour se 

maquiller les paupières et que ces douleurs abdominales étaient bien des « 

coliques de plomb ». Ce simple fait, conjointement à la plombémie, permet aux


thérapeutes de lever les interrogations sur l’origine de cette intoxication

 chronique au plomb (saturnisme).


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