il témoigna de son combat contre la maladie de Parkinson, des efforts qu'il déployait pour continuer à écrire, ces pattes de mouche qu'il arrachait aux tremblements. N'empêche, il se voyait rivé à son écritoire jusqu'à 100 ans. Une vieille monomanie hantait cet utopiste : supprimer la mort, remédier aux causes biologiques du vieillissement, ce qu'il estimait possible pour peu qu'on accordât aux chercheurs le budget de l'armée. C'était oublier que malgré son grand âge et ses cheveux de neige, cet écrivain de talent, perpétuellement insurgé, était demeuré un jeune homme.
L'écrivain et dessinateur est décédé mercredi à l’hôpital Henri-Mondor de Créteil…
Le cofondateur d’Hara-Kiri et de Charlie Hebdo François Cavanna est décédé cemercredi, à l’hôpital Henri-Mondor de Créteil. L'information révélée par Le Nouvel Observateur, ce jeudi, a été confirmée à 20 Minutes par le directeur de larédaction de Charlie Hebdo, Charb.
L'inventeur d'une nouvelle presse
Né le 22 février 1923 à Nogent-sur-Marne, cet enfant d’immigré italien avait fait le STO en Allemagne. Cet autodidacte avait entamé sa carrière comme dessinateurde presse dans les années 1940, sous le pseudonyme de Sepia.
En 1954, il intègre la rédaction d’une publication toute nouvelle, le magazineZéro, fondé par Jean Novi. Il se lie d'amitié avec Georges Bernier, un colporteur tellement grande gueule qu'il devient directeur des ventes; François Cavanna devient de son côté, rédacteur en chef.
Après la mort de Jean Novi, il fonde avec Georges Bernier, plus connu sous le nom de «Professeur Choron», un journal d’un nouveau genre, Hara-Kiri. «Il s'agissait de bouffer du curé et de dénoncer les ordres établis, mais surtout de se marrer et faire rire les lecteurs», racontait récemment François Cavanna, au sujet du lancement du journal satirique en 1960.
Puis, ce fut Hara-Kiri hebdo, s'ajoutant au mensuel, puis Charlie Hebdo prend la relève en 1970. La censure l’avait contraint à en changer le nom. Sous sa direction éditoriale nait une nouvelle génération de dessinateurs à l'humour vachard: Gébé, Reiser, Cabus, Willem, Wolinski, Topor.
Un Rabelais moderne
Pierre Desproges, qui collabora à Charlie Hebdo en 1981-1982, admirait tant la plume de François Cavanna, qu'il comparait à un Rabelais moderne. «Seule la virulence de mon hétérosexualité m'a empêché à ce jour de demander Cavanna en mariage», plaisantait-il dans son réquisitoire.
A la fin des années 1970, cet ardent défenseur de la langue française racontera son enfance en marge du Front populaire dans Les Ritals: «J'étais parti pour raconter les Ritals, je crois qu'en fin de compte j'ai surtout raconté papa», résumera-t-il. Dans Les Russkoffs, prix Interallié 1979, il racontera les stalags, la faim et la souffrance de ceux qui ne furent «ni des héros, ni des traîtres».
En 2010, il règlera ses comptes dans Lune de Miel, avec le mal qui le rongeait, Parkinson, «sa salope de maladie». François Cavanna aurait eu 91 ans le mois prochain. Son départ n’en demeure pas moins «bête et méchant».
Son écriture m'enchante...
extrait :
"«J’ai eu une enfance merveilleuse. Oui, toutes les enfances le sont, mais celle-là plus que ça, beaucoup plus. Et je m’en rendais compte. Comment dire ? J’étais heureux et je me regardais être heureux. Je me racontais mon bonheur. Je disais à mes copains, les autres petits ritals de ma rue: «Qu’est-ce qu’on se marre, les mecs ! Qu’est-ce qu’on a comme pot, nous autres!» Les copains en étaient bien d’accord. Ils n’y auraient pas pensé tout seuls, eux se contentaient de vivre, et à pleines mâchoires, mais à partir de là eux aussi se sont regardés être heureux, du coup ils l’étaient encore plus, heureux. Je leur faisais le commentaire du match, en somme. Se regarder vivre et se le raconter, c’est là tout le vice littéraire».
RépondreSupprimerInvitation - F
Je suis brésilien.
Passé à lire ici, et visiter son blog.
J'ai aussi une, seulement beaucoup plus simple.
'm vous invite à me rendre visite, et si possible suivre ensemble pour eux et avec eux. J'ai toujours aimé écrire, d'exposer et de partager mes idées avec les gens, sans distinction de classe sociale, la croyance religieuse, l'orientation sexuelle, ou de l'ethnicité.
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'm il ya dans mon espace Bêta, vous attend.
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Force, la paix, l'amitié et le bonheur
Pour vous, un câlin du Brésil.
www.josemariacosta.com
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