mardi 6 mars 2012

Berthe de Joux HISTOIRE OU LEGENDE ?

Le château de Joux est construit sur
 un promontoire rocheux qui domine la 
cluse de plus de 100 m, il veille sur les 
routes de Pontarlier, de la Suisse et 
de la vallée du Doubs.
 Un château existait déjà en 1034.
 Le château a appartenu aux sires 
de Joux jusqu’en 1454, il fut acheté par 
Philippe IV d’Espagne puis par son fils
 Charles II après la guerre de 100 ans. 
Louis XIV fit la conquête de la Franche-Comté, 
mais dut rendre la province au roi d’Espagne
 au traité d’Aix la Chapelle, il fit détruire 
la pluspart des châteaux mais
 épargna celui de Joux. La conquête 
française définitive eut lieu en 1674.
 De 1679 à 1690 Vauban va faire 
d’importantes transformations : 
nouvelles fortifications, élargissement 
des fossés, construction d’un casernement
 et d’une poudrière, forage d’un puits
 de 140 m dans la roche. En 1870 le 
fort de Joux a sauvé l’armée de Bourbaki 
qui se repliait vers la Suisse. A la guerre 
de 39-40 les armées allemandes prirent
 le fort et le pillèrent. Le château de
 Joux a été vendu en 1968 au syndicat
 intercommunal de Pontarlier et de La Cluse par l’état.
De nombreux prisonniers célèbres 
ont été enfermés dans les cachots du Château. Parmi eux :
Berthe, l’épouse de Amauri III de Joux 
Amauri III de Joux se croisa vers 1170.
Son épouse, Berthe, à peine nubile, l'attendit plusieurs années lorsqu'un soir,
 un chevalier blessé se présenta au château.
C'était le jeune Amey de Montfaucon, très beau garçon si l'on en
 croit la légende, Berthe, qui n'avait plus de nouvelles de Terre Sainte 
et croyant son époux tombé sous les coups des infidèles, se 
consola dans les bras de cet ami d'enfance. Rentré alors 
qu'on ne l'attendait plus, Amauri surprit les deux amants.
Ivre de rage, il transperça Amey de Montfaucon de trois
 coups d'épée et ordonna qu'on suspendît sa dépouille à un gibet planté 
sur les rochers de la "Fauconnière".
Quant à l'épouse infidèle, elle fut condamnée à être enfermée sa 
vie durant dans un minuscule cachot où elle ne pouvait 
se tenir qu'à genoux, face à une étroite meurtrière offrant pour seul 
spectacle le corps nu, disloqué et mangé par les corbeaux de son bel amant.
À la mort d'Amauri, son fils, le jeune Henri de Joux, eut pitié 
de sa mère qu'il envoya finir ses jours "amendée" et repentie 
à l'abbaye de Montbenoît. Ce remords tardif près de la tombe
 d'Amauri ne fut peut-être pas suffisant pour apaiser la colère divine car, 
près de huit siècles plus tard, certaines oreilles exercées entendent encore,
 lorsque la bise souffle la nuit près du retranchement du Chauffaud,
« Priez, vassaux, priez à deux genoux, Priez Dieu pour Berthe de Joux ! »
Conte ou histoire vraie ?
L'existence de Berthe est attestée dans les chartes médiévales.
Elle vivait encore à Montbenoît en 1228. Amey de Montfaucon, 
ou son homonyme, comte de Montbéliard, vivait au xiie siècle. 
Quant au lieu-dit de la "Fauconnière, 
il tirerait son nom d'Amey de Montfaucon...
Mirabeau en 1775, qui devint
 l’ami du commandant du fort. Il fut autorisé 
à circuler librement dans la campagne, 
à chasser, à se faire des relations... 
Il fit connaissance de Sophie Monnier,
 passa deux jours dans le placard 
de sa chambre et décida de ne pas regagner sa cellule. 
Après une fugue des deux amants à Dijon, 
il est pris et enfermé à Dijon d’où il s’évade. 
Ils se retrouvent en Suisse et sont 
à nouveau repris, Mirabeau est enfermé 
au château de ViNcennes et sera libéré plus tard, 
Sophie dans un couvent où elle meurt.
Toussaint Louverture : il entre en conflit
 avec Bonaparte en proclamant en 1801 
une constitution qui assure la souveraineté 
du peuple de Saint-Domingue.
 Il refuse de se soumettre , la paix 
est signée et Toussaint Louverture 
a la droit de se retirer dans la colonnie.
 Le 20 mai 1802, le Consulat rétablit
 l’esclavage aboli par la Convention en 1794. 
Toussaint Louverture est arrêté, ramené 
en France et enfermé au Château de Joux.
 Les conditions de détention sont très dures, 
le cachot est froid, humide, il ne reçoit pas 
de nourriture chaude. Le 7 avril 1803, 
Toussaint Louverture est trouvé mort 
dans sa cellule. Il sera enterré dans le 
cimetière de la chapelle.
En 1994, plusieurs scènes du film 
Les Misérables de Claude Lelouch 
ont été tournées au château de Joux.

Il fait l’objet d’un classement au titre 
 depuis le 18 juillet1996.



on remarque bien la "patte" de VAUBAN...






2 commentaires:

herbert a dit…

Bonjour, Gwendoline.

Je connais ce château et son histoire.

Mais ton reportage est remarquable et je ne savais tout de même pas tout.

Quelles belles photos aussi.
Merci beaucoup.

Bisous

Tête de l'Art a dit…

je l'ai visité aussi! et j'avais entendu la terrible histoire de Berthe en cours!bizz