Giacometti
Dans les bois
D'autres, - des innocents ou bien des lymphatiques, -
Ne trouvent dans les bois que charmes langoureux,
Souffles frais et parfums tièdes. Ils sont heureux !
D'autres s'y sentent pris - rêveurs - d'effrois mystiques.
Ils sont heureux ! Pour moi, nerveux, et qu'un remords
Épouvantable et vague affole sans relâche,
Par les forêts je tremble à la façon d'un lâche
Qui craindrait une embûche ou qui verrait des morts.
Ces grands rameaux jamais apaisés, comme l'onde,
D'où tombe un noir silence avec une ombre encor
Plus noire, tout ce morne et sinistre décor
Me remplit d'une horreur triviale et profonde.
Surtout les soirs d'été : la rougeur du couchant
Se fond dans le gris bleu des brumes qu'elle teinte
D'incendie et de sang ; et l'angélus qui tinte
Au lointain semble un cri plaintif se rapprochant.
Le vent se lève chaud et lourd, un frisson passe
Et repasse, toujours plus fort, dans l'épaisseur
Toujours plus sombre des hauts chênes, obsesseur,
Et s'éparpille, ainsi qu'un miasme, dans l'espace.
La nuit vient. Le hibou s'envole. C'est l'instant
Où l'on songe aux récits des aïeules naïves...
Sous un fourré, là-bas, là-bas, des sources vives
Font un bruit d'assassins postés se concertant.
Dans les bois
D'autres, - des innocents ou bien des lymphatiques, -
Ne trouvent dans les bois que charmes langoureux,
Souffles frais et parfums tièdes. Ils sont heureux !
D'autres s'y sentent pris - rêveurs - d'effrois mystiques.
Ils sont heureux ! Pour moi, nerveux, et qu'un remords
Épouvantable et vague affole sans relâche,
Par les forêts je tremble à la façon d'un lâche
Qui craindrait une embûche ou qui verrait des morts.
Ces grands rameaux jamais apaisés, comme l'onde,
D'où tombe un noir silence avec une ombre encor
Plus noire, tout ce morne et sinistre décor
Me remplit d'une horreur triviale et profonde.
Surtout les soirs d'été : la rougeur du couchant
Se fond dans le gris bleu des brumes qu'elle teinte
D'incendie et de sang ; et l'angélus qui tinte
Au lointain semble un cri plaintif se rapprochant.
Le vent se lève chaud et lourd, un frisson passe
Et repasse, toujours plus fort, dans l'épaisseur
Toujours plus sombre des hauts chênes, obsesseur,
Et s'éparpille, ainsi qu'un miasme, dans l'espace.
La nuit vient. Le hibou s'envole. C'est l'instant
Où l'on songe aux récits des aïeules naïves...
Sous un fourré, là-bas, là-bas, des sources vives
Font un bruit d'assassins postés se concertant.
La forêt, habituellement lieu paisible lui fait resurgir des angoisses
et des peurs incontrôlées. Tout lui apparaît démesuré...
19 commentaires:
La grume que je ne vois pas souvent mais je je recherche le matin
Car tout est si différent
La foret est pour moi un endroit où je retrouve le calme un endroit qui fait peur mais je j'aime*
je te souhaite une belle journée sans bruit si possible bise
LA brume DSL
Tout est si adorable en ce lieu , très doux aussi comme le chant de l' oiseau , j' AIME
Domi
Comme c'est agréable... Merci
Bonne journée
Bisous ♡♡ Laure ♡♡
http://suivre-mon-etoile.blogspot.fr/
Verlaine ou le langage des sens. Un très beau poème.
Je viens te dire bonsoir bisou
la brume embellit le paysage! il y en a souvent par ici! bizz
Merci Domi! et bienvenue sur mon blog! bonne fin de semaine!
Bonne journée Laure! bizz
oui! tout Verlaine ; mélancolie et clairs-obscurs...
Bonsoir Flo!bizz
je viens te dire bonjour
je viens te dire bonjour je te souhaite aussi
une belle journée bise
La peinture est très belle. Le poème est très beau aussi mais un peu sombre.
Les bois le sont aussi quand la rougeur du couchant est devenu nuit noir.
coou! je bosse aujourd'hui!pffff
Je te souhaite une belle journée bise
belle journée France! ici ! du gris...
avec Verlaine c'est pas la joie! mais c'est beau....bizz
En lisant ton billet je suis heureuse....
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