mardi 30 novembre 2010

ET AVEC LE SOURIRE...


Fichier:Laughing angel Reims.jpg

La cathédrale de Reims a une très riche statuaire qui est supérieure

à celle de toutes les autres cathédrales européennes

Le nombre de statues qui l'ornent, s'élève en effet à 2303.

On peut observer notamment sur le portail gauche la statue

de l'Ange au Sourire,

Fichier:Ange au sourire.jpg

emblème de la ville de Reims, et

celle de la Reine de Saba restaurée en 2006 - 2007.



L'édifice se distingue par une rare unité de style,

malgré une construction qui s'étendit sur plus de deux cents ans

(principalement au XIIIe siècle).

À 50 mètres du sol, sur la face occidentale, se trouve

la « galerie des rois » avec, au centre, le baptême de Clovis.

Plus bas, on peut observer le récit du combat de

David contre Goliath et, juste au-dessus du grand portail,

le couronnement de la Vierge.


Fichier:Catedral de Reims detall porta.JPG
  • Longueur de la cathédrale 138 mètres
  • Hauteur des voûtes 38 mètres
  • Largeur de la nef centrale 12,50 mètres
  • Diamètre de la grande Rose 12,50 mètres
  • Hauteur des tours 81 mètres

Mgr Thierry JORDAN est le 110ème archevêque de Reims

Vitraux de Chagall, réalisés en 1974


chagall 8.gif (19786 octets)Fenêtre de gauche. Le peuple en prière.

Chagall 2 .gif (19813 octets)Fenêtre de droite. Le baptême de Clovis

Chagall 3 .gif (24935 octets)Fenêtre de gauche. La Vierge et l'enfant.

Chagall 4 .gif (24709 octets)Fenêtre de droite. St-Louis rendant justice.

chagall 5.gif (18657 octets)Rosace de la fenêtre centrale.

chagall 6.gif (23582 octets)Fenêtre de droite. Sacre de Charles VII.

chagall 7.gif (22031 octets)Fenêtre centrale. La Crucifixion.

Il y a encore deux cent ans, se trouvait dans la cathédrale de Reims, entre la seconde et la troisième travée, un vaste dallage de pierres noires représentant, comme à Chartres ou à Amiens, un Labyrinthe.

Construit en 1286 sa fonction première était de servir de symbolique chemin de pèlerinage aux croyants qui le parcourraient à genoux.
Mais le Labyrinthe de Reims avait une autre particularité bien plus intéressante pour les historiens : il livrait les noms des quatre premiers architectes de la cathédrale et c'est grâce à lui qu'ils nous sont aujourd'hui connus.

En effet, de nos jours, beaucoup de cathédrales
en France sont "anonymes", les noms de leurs concepteurs
ont été perdus au cours du temps.
Alors qu'aux quatre coins du Labyrinthe de Reims
se trouvaient quatre personnages représentant
les quatre architectes et des inscriptions donnant leurs noms :
dans l'ordre Jean d'Orbais qui fit les plans et éleva le chevet,
puis Jean Le Loup qui ouvrit les portails Nord,
Gaucher De Reims qui commença la façade Ouest e
t enfin Bernard De Soisson à qui une rosace
et les premières voûtes furent attribuées.

Jean Le Loup qui fut maître d'oeuvre de la cathédrale, l'espace de seize ans et qui commença les portails (nord)
Jean d'Orbais, maître d'oeuvre de la cathédrale qui commença le chevet
Gaucher De Reims qui fut maître d'oeuvre l'espace de huit ans. Il débuta les voussures et les portails (de la façade Ouest)
Bernard De Soisson qui fit cinq voûtes et ouvrit la rosace ouest. Maître d'oeuvre l'espace de trente-cinq ans.

Tous étaient représentés avec un attribut de leur profession :

l'un tenait une équerre, un autre un compas,

un troisième une corde à nœuds servant à mesurer

et le dernier dressait l'index comme pour donner un ordre.
Au centre du Labyrinthe se trouvait un grand

personnage que l'on a coutume d'identifier comme

Aubry de Humbert, l'archevêque rémois qui décida

en 1211 de reconstruire une nouvelle cathédrale à la place

de l'ancienne rasée par un incendie en 1210.
Enfin deux autres personnages, que nous n'avons

pu identifiés en raison de l'absence d'inscriptions lisibles,

se situaient à l'entrée du Labyrinthe. Peut-être étaient-il

deux autres architectes désormais voués à l'anonymat.

Certains historiens ont pensé que le Labyrinthe avait été élevé,

non seulement pour sa vocation de chemin de pèlerinage,

mais aussi à la gloire des architectes qui ont réussi à dresser,

au XIIIème siècle, cette colossale œuvre d'art

qu'est Notre Dame de Reims. Et ainsi ces historiens

ont fait un parallèle avec le Labyrinthe de Cnossos

qui immortalisa lui aussi son créateur, l'architecte Dédale.

Malheureusement si vous ne trouvez plus

le Labyrinthe maintenant c'est parce qu'il a été détruit

en 1779 par les chanoines, soi-disant dérangés par

les enfants qui jouaient dedans durant les offices.
Malgré sa disparition il reste la marque de ces géniaux

architectes qui ont bâti notre chère cathédrale et

il sert aujourd'hui de symbole aux monuments historiques français.


widgeo.net

2 commentaires:

versus a dit…

Cathédrale des rois, avec les honneurs des architectes...Beau didactisme et toujours en musique ! Même si le rythme des successions d' images est haletant.

Tête de l'Art a dit…

Il est très dommage que ce labyrinthe ait été détruit...plus moyen de jouer dedans!pfffffff....