dimanche 23 janvier 2011

ENCORE UN MYSTERE...













Archéologie - L’Atlantide a-t-elle existé -

Le mystère de l’Atlantide est entré dans l'histoire

par quelques phrases d'un dialogue de Platon.

Les premières références connues de l’Atlantide

apparaissent dans deux de ces dialogues,

le Critias et le Timée.
L'énigmatique empire des Atlantes défie la sagacité des chercheurs depuis vingt-cinq siècles. Des milliers de volumes lui ont été consacrés. A peu près autant d'hypothèses ont été formulées sur la localisation de l’Atlantide. Trois sont sérieuses.

Le témoignage de Platon

Vers 355 avant notre ère, le Timée et le Critias

fondent le mythe de l’Atlantide. Comme

autres œuvres du philosophe, les textes se

présentent sous forme d’entretiens

entre plusieurs personnes :

  • Socrate, le maître de Platon
  • Timée, philosophe pythagoricien
  • Critias, politicien sans scrupule
  • Hermocrate, ancien général syracusien

«Oui, Solon, il fut un temps, avant la plus

grande destruction par les eaux, où la cité

qui est aujourd'hui celle des Athéniens était,

de toutes, la meilleure dans la guerre (..)

En ce temps-là, on pouvait passer par cette mer

(l'océan Atlantique?) Elle avait une île, devant ce

passage que vous appelez les Colonnes d'Hercule (..)

Or, dans cette île Atlantide, des rois avaient

formé un empire grand et merveilleux (..)

Cette puissance, ayant une fois concentré toutes

ses forces, entreprit en un seul élan, d'asservir

votre territoire et le nôtre, et tous ceux qui se

trouvent de ce côté-ci du détroit. C'est alors, ô Solon,

que la puissance de votre cité fit éclater aux yeux

de tous son héroïsme et son énergie. Car elle l'a

emporté sur toutes les autres par la force d'âme

et par l'art militaire (..) Mais, dans le temps qui suivit,

il y eut des tremblements de terre effroyables

et des cataclysmes. Dans l'espace d'un seul jour

et d'une nuit terrible, toute votre armée fut engloutie

d'un seul coup sous la terre, et, de même, l'île Atlantide

s'abîma dans la mer et disparut. Voila pourquoi, aujourd'hui encore,

cet océan est difficile et inexplorable, par l'obstacle

des fonds vaseux et très bas que l'île,

en s'engloutissant, a déposés."

Timée, traduction 1925

Ce passage du Timée, détaillé et confirmé

dans le Critias (ou l'Atlantide),

un autre des

dialogues de Platon, entretient le « mystère atlante »

depuis prés de vingt-cinq siècles.

platon.jpg

Buste de Platon

Ces renseignements rapportés par Platon proviennent

d'une tradition recueillie en Égypte par Solon,

un des sages qui ont donné á Athènes ses premières lois.

Les prêtres de Sais auraient communiqué au voyageur

grec ce qu'ils savaient de la mystérieuse île et de

'empire qu'elle commandait.

Selon ces Égyptiens, neuf mille ans avant la venue

de Solon, les ancêtres des Athéniens auraient repoussé

des envahisseurs venus de l'Ouest, depuis un vaste

continent «plus grand que la Libye et l'Asie réunies »,

situé en face des colonnes d'Hercule, nom antique

du détroit de Gibraltar. (Pour les Grecs, la « Libye »

était une vaste région de l'Afrique.)

Selon les prêtres de Sais, les Athéniens auraient

réussi à triompher de cette redoutable puissance,

mais au prix de terribles sacrifices. En fait,

leur victoire finale n'aurait été acquise qu’après

le cataclysme qui aurait détruit l'Empire atlante.
Si le Timée évoque la fin de l'île atlante, le Critias

fournit davantage de renseignements sur son histoire,

son organisation et ses ressources.

L’Atlantide selon Platon

Poséidon, le dieu des flots, aurait confié un titre royal à

Atlas. Celui-ci aurait alors donné son propre nom

et des lois au grand empire occidental.

D'après le récit de Platon, la richesse minière

de l'île atlante était considérable. On y trouvait

de l'or, mais on y fabriquait surtout de l'orichalque,

que plusieurs historiens, dans ce cas précis,

identifient à l'ambre des côtes baltiques de l'Europe.

Le sol était recouvert de forêts, qui fournissaient

d'importantes quantités de bois pour la construction

des bateaux. Bétail et gibier abondaient, ainsi que

champs de céréales et vergers. Bref, l'île atlante

était une sorte de pays de cocagne.

carte_atlantide_pe.jpg

Une carte de l'Atlantide, éxécutée à l'époque

classique d'après Platon et Diodore .

On y voyait, toujours selon le récit de Platon,

de nombreux éléphants. La pierre y était de

qualité et permettait la construction de monuments

impressionnants. L'ami de Socrate précise :

« Les Atlantes tiraient cette pierre de dessous la périphérie

de l'île centrale. Il y en avait de la blanche, de la noire et de la rouge. »

La force militaire des Atlantes était à la mesure

des richesses de leur contrée : une flotte de mille

deux cents navires, une armée de dix mille chars...

Bien entendu, les chiffres rapportés par Platon

doivent être considérés avec méfiance. Ils n'en

traduisent pas moins un ordre de grandeur impressionnant.

Malheureusement, le Critias est resté inachevé et

son auteur n'a pas eu le temps de nous raconter,

en détail, la fin de l'Empire atlante.

A la recherche de l’Atlantide

Curieusement, l'existence d'un tel État n'a

pas été confirmée par les autres récits qui nous

restent de l'Antiquité. Dans les textes homériques,

on trouve bien le nom d'Atlas, et l'île d'Ogygie,

où règne la redoutable Calypso, qui pourrait

éventuellement être l'Atlantide. Mais elle n'offre

que peu de ressemblances avec le récit platonicien.

La lutte de Zeus contre les Titans, évoquée

dans la cosmogonie écrite par Hésiode, pourrait

également rappeler la guerre entre les Athéniens et les Atlantes.

C'est une hypothèse risquée.
Déjà, á l'époque de Platon, on tend á mettre en doute

l'authenticité du récit transmis par Solon.

Crantor de Soles, le premier commentateur de Platon,

se serait rendu en Égypte pour vérifier, auprès des prêtres

de Sais, la véracité des événements contés au Grec

Solon au VIe siècle avant notre ère.
Il n'a pas dû trouver beaucoup de preuves :

il n'existe aujourd'hui aucune source égyptienne

pour confirmer le Critias et le Timée. Sauf, bien entendu,

si l'on identifie les Atlantes à ces mystérieux Peuples

de la mer et du nord venus déferler en Égypte

vers la fin du IIe millénaire.

medinet_habou_02.jpg

Les soldats des "Peuples de la Mer" apparaissent

sur les murs du temple de Médinet Habou, en Egypte.

Ces Peuples ont été vaincus par Ramsès III. Image kairoinfo4u.

Par la suite, de nombreux géographes et philosophes antiques refuseront de prendre au sérieux l'existence de l'île atlante.

Aristote, Strabon, Ptolémée ou Pline

s'en moqueront ouvertement, tandis que Philon le Juif,

Jamblique ou Proclus, philosophes de l'école

néo-platonicienne d'Alexandrie, se contenteront

de reprendre les propos de Platon, mais sans rien y ajouter.

Depuis la fin du XIXe siècle,

de nombreuses théories se sont succédées.












2 commentaires:

Anne a dit…

L'Atlantide continuera de faire rêver encore longtemps. Je ne crois pas à son existence mais les lectures à son sujet sont bien agréables.
Bon dimanche!
Anne

Tête de l'Art a dit…

il fait rêver et c'est tant mieux!