dimanche 27 février 2011

L'Envers du théâtre.


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Le théâtre ne s’écrirait-il que sur le mode de la parole ?
À en croire la tradition dramatique française,
de Corneille à Koltès,
la réponse est oui. Oui sur tous les tons.
Oui à tous les âges. Oui encore aujourd’hui souvent,
où, pour bon nombre de spectateurs et de critiques,
hors du verbe point de salut : le théâtre
c’est le dialogue, avec ses stratégies discursives,
avec ses beaux mots, bons mots, savourés délicieusement.

http://www.lanouvellerepublique.fr/var/plain_site/storage/images/nouvelle-republique.fr/loisirs/theatre-danse/l-envers-du-decor-de-l-opera-de-tours/111587942/10064820-1-fre-FR/111587942_reference.jpg
à un certain moment de l’histoire du théâtre français,
un renversement a eu lieu,
fondateur de notre modernité dramatique.
Si dans un premier temps la matière première du drame
était tout entière dans la parole (quitte à ce que celle-ci soit,
ici ou là, ponctuée de silence), dans un second temps
le silence lui-même est devenu comme une trame
dans laquelle des paroles, plus rares et
moins efficaces, viennent s’insérer, humblement.
De Racine à Maeterlinck, de Diderot à Zola,
en passant par Marivaux, une histoire du théâtre
s’écrit alors en creux, où l’on voit se dessiner
les grands envieux du théâtre de notre temps.

widgeo.net

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