samedi 22 juin 2013

Simon Hanta



Lorsqu'il s'installe à Paris après la Seconde Guerre mondiale, Simon Hantaï (1922-2008) s'inscrit naturellement dans le sillage du surréalisme. Jeu avec les coulures de la peinture, grattage, collages (d'ossements animaux) : il réutilise le vocabulaire surréaliste en se l'appropriant et en le déformant, au point de glisser petit à petit vers l'abstraction, dans un magma de formes liquides aux couleurs acidulées. Dès lors, l'histoire de ce peintre d'origine hongroise se résume à une quête laborieuse qui guide son art pendant plusieurs décennies : la recherche de la gestuelle idéale. Marqué par l’action painting de Jackson Pollock, Hantaï tente de trouver son propre langage et affine sa technique en travaillant, par exemple, avec un petit cercle métallique tiré d'un vieux réveil. Certaines tentatives laissent dubitatif, d'autres impressionnent, comme lorsque ses expérimentations autour de l'écriture aboutissent au frénétique 'Ecriture rose', un tableau monumental sur lequel tous les matins, pendant un an, Hantaï a retranscrit des textes religieux, poétiques ou philosophiques.





c'est lui!(1922-2008)
Né à Bia (Hongrie), dans une petite communauté catholique, Simon Hantaï entreprend des études artistiques à l'École des Beaux-arts de Budapest. Au printemps 1948, à la faveur d'une bourse du ministère hongrois de la Culture pour lui permettre de séjourner un an à Paris (bourse qui ne lui sera jamais versée, suite au changement de régime du pays), il part avec son épouse Zsuzsa en faisant un grand détour par l'Italie. Ils visitent d'abord Rome, puis Venise, Ravenne... Après ce parcours, déterminant pour le travail à venir du peintre, ils se rendent à Paris, et ne rentreront jamais à Budapest.

2 commentaires:

Yanis Petros a dit…

Cette expression n'est pas pour me déplaire dans sa rythmique répétitive et le choix de ses couleurs. Tu dois certainement connaître Jean-Noël BACHES qui travaille aussi avec un langage simple.

Beau samdimanche

Tête de l'Art a dit…

oui ! dans cette continuité de l'"Empire des signes", Baches excelle!belle soirée! ici, le vent a pris la grosse tête!