1890 – NATURE MORTE AUX LIVRES (SECOND TABLEAU)
A vingt ans Matisse reçoit une boîte de couleurs.
Il écrit “Avant je n’avais goût à rien. A partir du moment où j’avais cette boîte de couleurs dans les mains, j’ai senti que c’était là qu’était ma vie”
Il a acheté un livre de Goupil, manuel populaire à l’usage de ceux qui veulent apprendre à peindre sans maître.
1890 – NATURE MORTE AUX LIVRES (SECOND TABLEAU)
A vingt ans Matisse reçoit une boîte de couleurs.
Il écrit “Avant je n’avais goût à rien. A partir du moment où j’avais cette boîte de couleurs dans les mains, j’ai senti que c’était là qu’était ma vie”
Il a acheté un livre de Goupil, manuel populaire à l’usage de ceux qui veulent apprendre à peindre sans maître.
La recette du succès dit Goupil, c’est l’observation, la persévérance
“Le succès n’est souvent qu’une longue patience”
“L’éducation de l’oeil et de la main demande une attention entière”
C’est son second tableau.
Peinture presque en trompe l’oeil à la manière des peintres du 17ème siècle français.
Oeuvre peinte à l’époque où sa famille s’opposait farouchement à sa vocation
Grande habileté technique
Ce tableau rassemble quelques objets d’usage quotidien pour un clerc d’avoué : des livres et un chandelier de cuivre sur un tapis de table rouge tissé
1895 – LA LISEUSE
Matisse remporta son premier succès quand il exposa cet intérieur simple et intime en 1896 au Salon du Champ de Mars
Le succès de ce tableau lui valut d’être membre associé de la Société Nationale
Ce tableau fut accroché dans la résidence du Président Félix Faure au château de Rambouillet
Cette toile est influencée par les tableaux de Chardin qu’il avait vu à Lille quand il y étudiait l’art en 1891
Le thème de la liseuse apparaît dans sa peinture jusqu’en 1940
L’intérieur pareil à un atelier avec de nombreuses toiles au mur sera un sujet qui reviendra tout au long de sa carrière
Quand il peignit ce tableau Matisse ne connaissait pas les tendances de l’art contemporain
Cette toile est le résultat de sa fréquentation des musées
S’il s’inspirait des oeuvres du passé il ne succomba pas à la simple adaptation de la composition d’un autre (sauf pour “Luxe, calme et volupté” qu’il emprunta à Signac en 1904
La jeune femme est Camille Joblaud, sa compagne, mère de Marguerite.
A l’époque il était considéré qu’un jeune peintre étudiant à Paris ne pouvait se tirer d’affaire sans le concours d’une jeune ouvrière astucieuse, réaliste et indépendante
Marguerite naquit le 31 août 1894
Elle sera aussi sensible et nerveuse que sa mère dont elle aura la fragilité mais aussi la fine ossature délicate et les yeux sombres
Quand Matisse aura quitté Camille pour épouser Amélie Parayre, Marguerite sera élevée par Amélie avec laquelle elle s’entendra toujours parfaitement
De son père elle aura sa volonté passionnée, son courage, son orgueil, son horreur du compromis
Elle inspira à Matisse l’un des plus profonds attachements de son existence
Camille lit, assise en robe noire, dans un intérieur sombre, le dos tourné de sorte que la lumière tombe sur la nuque et les pages blanches du livre
Matisse a improvisé un arrière-
Ses amis admirèrent la composition de vases, de statuettes et d’éléments ornementaux divers disposés sur une étoffe de velours au-
C’est une impulsion qui a poussé Matisse vers le portrait : attendant à la poste il griffonna machinalement et à sa grande surprise reconnut le visage de sa mère
1896 – ROCHERS À BELLE-
Matisse est encore impressionné par l’étude directe de la nature, à peu près sans transpositions ni simplifications
Il use beaucoup de tons violacés et bleus dans ses lointains
L’horizon haut placé, le très petit espace donné au ciel, sont sans doute dus à des influences japonaises
1896 – LA SERVEUSE
L’été 1896, Matisse séjourna à Belle Île, il écrira “La Bretagne a un côté intime et fin. Sa lumière est particulièrement argentée et ses ciels sont de nacre”
Cette nature morte sera son dernier hommage aux maîtres hollandais et à Chardin
Une serveuse se penche au-
Nous sommes dans un café rudimentaire près de la grotte de l’Apothicairerie
Le tableau rend les détails caractéristiques : tablier noir de Clotilde, coiffe en triangle ornée de rubans (modèle du Palais), trois bouteilles de vin ouvertes sur la modeste table (on buvait du vin à volonté chez le patron, le père Huchet)
En dépit de son réalisme à la flamande la toile montre déja le flot de lumière, les surfaces nues lumineuses, l’assouplissement des tons et de la texture
1897 – LA DESSERTE
Ce tableau qui est sa première composition importante est un hommage à son maître Moreau
La serveuse qui se penche sur la table porte la petite coiffe avec des tortillons en arrière
Matisse emprunta des verres, de la vaisselle et des sièges à l’épouse d’un de ses cousins
La vaisselle coûteuse de la classe moyenne aisée s’allie avec la simple tenue de travail d’une fille de la campagne, les plinthes grossières de l’hôtel breton et l’absence de rideaux à la fenêtre
Pour acheter des fruits et des fleurs, Matisse dans l’hiver parisien dépensa au-
Pour conserver la fraîcheur des fruits, Matisse travaille en manteau, gants aux mains
Matisse avait entamé son travail avec sa palette traditionnelle de bruns de terre
Matisse fut surpris devant le résultat final qui donnait un grand rôle à la couleur
La tonalité générale de la toile est lumineuse
Cette clarté est exaltée par les tons chauds du vin rouge des carafes, du corsage marron de la servante et du fond vert bleuté
Ses amis, Camille au premier rang, convaincus qu’un tel tableau ne se vendrait jamais le suppliaient de peindre comme ses amis
Durand Ruel lui explique qu’il ne doit rien avoir de commun avec l’invendable Paul Cézanne
Seul Pisarro l’encourage “Très bien mon ami, vous êtes doué. Travaillez et n’écoutez personne”
Son maître Gustave Moreau est content car “les carafes sont bien d’aplomb” et qu’il peut poser son chapeau sur les bouchons. “C’est l’essentiel” dit-
Son père, Hippolyte Matisse, se mit en faction au Salon devant la toile et toute la journée entendit les gens en dire tout le mal possible
La réponse de Matisse fut “C’est moi qui ai raison”
Matisse cédé pour 200 francs la toile à Vollard qui la revendit aussitôt 1.500 francs à un amateur berlinois
1890 – NATURE MORTE AUX LIVRES
(SECOND TABLEAU)
A vingt ans Matisse reçoit une boîte
de couleurs.
Il écrit “Avant je n’avais goût à rien.
A partir du moment où j’avais
cette boîte de couleurs dans les mains,
j’ai senti que c’était là qu’était ma vie”
Il a acheté un livre de Goupil,
manuel populaire à l’usage de
ceux qui veulent apprendre à
peindre sans maître.
La recette du succès dit Goupil,
c’est l’observation, la persévérance
“Le succès n’est souvent qu’une
longue patience”
“L’éducation de l’oeil et de
la main demande une attention
entière”
C’est son second tableau.
Peinture presque en trompe
l’oeil à la manière des peintres
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