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En ces temps lointains où l'homme ordinaire survivait 
 dans une piété frileuse avec l'unique espoir d'éviter l'enfer, un pauvre veuf,  
inconsolable, entra au couvent avec son seul fils prénommé Marin.  
 Tout allait au mieux dans cet univers monacal, lorsqu'un jour
 une servante buandière, seule femme admise en ces lieux, 
 se retrouva enceinte! Pressée de questions, elle finit par avouer 
 l'identité  de l'auteur; le frère Marin.Relégué au pain sec et à l'eau, le coupable se réfugia dans la repentance et nombre de frères ne lui adressèrent même plus la parole! 
Confiné dans l'ombre de son ombre, frère Marin se  
consuma comme une chandelle, jusqu'au jour où n'ayant 
  pas paru à l'office, on le trouva sur sa couche venant 
 de paraître devant le juge suprême!
Mais en déshabillant l'infortuné moine pour livrer son 
 corps au linceul, les frères ont constaté avec stupeur, 
 l'absence de tout attribut masculin! 
Frère Marin était une fille!
La chronique de l'époque relate la chose en ces termes ; 
"Les dits moines furent forment ésbabis et avouèrent  
qu'ils avaient moult peschié contre la chambrière de Dieu et lors, la prièrent sainctement."
Frère Marin devenu soeur Marine vénérée, béatifiée  
et fut choisie par les bateliers  de Paris comme leur sainte patronne!
Cette église, consacrée à la Vierge des bateliers
 par les nautes du XIe siècle, 
 était la paroisse du palais épiscopal. 
C’était la plus petite paroisse de Paris.  
Fermée à la Révolution, 
devenue atelier d’une raffinerie de sucre,  
magasin de teinture puis 
atelier de menuiserie, elle fut démolie en 1866. 
 Elle se trouvait située
 dans le cul-de-sac Sainte-Marine, 
 lequel serait de nos jours perpendiculaire à la rue d’Arcole qui l’a 
absorbée.  
Le n°15 de cette rue recouvre l’emplacement de cette petite 
église.
 
C’est ici qu’avait été inhumé le prévot des marchands de 
 1604 à 1606 François Miron
 (+1609), qu’avait tenté d’empoisonner son épouse. 
 On retrouva sa 
sépulture lors de la destruction de l’église :  
son corps fut mis dans un
 cercueil en plomb et transféré à Notre-Dame. 
Une rue actuelle de Paris porte son nom :  
elle prend naissance à 
l’église Saint-Gervais-Saint-Protais.  
Elle est connue des touristes pour
 les deux maisons à pignons qu’elle possède encore. 
  
  
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dimanche 22 janvier 2012
Patronne des bateliers...
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4 commentaires:
Bonjour, Gwendoline.
C'est comme l'histoire de la Vierge.
L'église des bateliers est belle, comme la chanson.
Merci beaucoup.
Bisous
c'est une histoire un peu similaire à celle de sainte Sidonie !déguisée en frère!bizz
C'est horrible ton histoire !
La 1ère photo avec la ciboulette en 1er plan est très jolie.
Bonne journée. Cordialement
Denise
c'est vraiment horrible... c'était courant à l'époque!
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