Mozart et l’oreille absolue
Aux 17e et 18e siècles, on jouait le "Miserere" de Gregorio
Allegri à Rome, dans la chapelle Sixtine, pendant la semaine
de Pâques. On ne pouvait l’entendre nulle part ailleurs et ce morceau,
chanté a cappella, était célèbre dans toute l’Europe.
Le manuscrit d’Allegri était gardé secret par le Vatican
qui interdisait à ses musiciens de le transcrire ou de le
jouer ailleurs, sous peine d’excommunication.
En 1770, Mozart, alors âgé de 14 ans, assiste avec son
père à la messe de Pâques. De retour chez lui, Mozart
reproduit de mémoire l’intégralité du Miserere sur partition.
Le Miserere obtenu est publié en 1771 et l’interdiction
papale levée. C’est aujourd’hui l’oeuvre de la Renaissance
la plus connue et la plus enregistrée.
Mozart par Greuze - 1763-64
Mozart avait "l’oreille absolue", c’est-à-dire la faculté de
pouvoir reconnaître ou chanter n’importe quelle note,
sans avoir de repère. En Europe et aux États-Unis,
seule une personne sur dix mille serait dotée de cette
capacité. Aujourd’hui on pense que tout le monde
a potentiellement cette aptitude à la naissance et
qu’elle se construit par apprentissage les premières
années, comme le langage. 95 % des musiciens
doués de l’oreille absolue ont ainsi commencé la
musique avant sept ans.
2 commentaires:
Bonsoir, Gwendoline.
Eh bien, c'est mon cas.
Mais je ne suis pas Mozart...
Bisous pour toi.
waoooooooooo 1 personne sur dix mille! je suis impressionnée! bizz à l'oreille!
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