Bock drinkers
Á la « brasserie des Martyrs », à la « brasserie Andler », sinon à « la Grande Brasserie », dans les établissements du quartier latin ou sur les grands Boulevards, se retrouve volontiers une clientèle d’étudiants, de journalistes et d’artistes (Monet, Courbet, Vallès et Baudelaire). Le bourgeron et la casquette de l’ouvrier cotoient le costume et le haut-de-forme du bourgeois dans une ambiance bruyante, enfumée, dans un véritable corps à corps social. Ici, les femmes travaillent : sur la scène, ou à la table. Edouard Manet vient de croquer le graveur Bellot, membre et fondateur de l’association du Bon Bock (Le Bon Bock,1878), il met l’accent ici, le trait plutôt, sur une femme. La vaporeuse robe blanche de « la danseuse » à demi-cachée souligne le sérieux de la tenue de la serveuse, en pleine lumière. Les hommes se détendent, parlent, boivent, et fument. La pipe de terre blanche - une Gambier de Givet ou une Fiolet de Saint-Omer - d’un artiste en blouse, fait le lien avec le haut-de-forme noir d’un bourgeois sans doute éméché. Le décor (lustre, fleurs peintes) soigne le clinquant.
La bière est offerte dans des « bocks ». Les grands verres à anse contiennent à l’origine un quart de litre, puis passent à 20 centilitres. Leur nom provient de l’allemand Bockbier, soit « bière de bouc » selon le dessin d’une célèbre marque d’Einbeck.
perso! je n'aime pas la bière! mais la couleur est jolie
la légende de Gambrinus
Gambrinus, personnage légendaire,
surnommé “le roi de la bière”, a pour
origine le roi Jean Ier qui a un jour
fêté une victoire par un festin bien arrosé de cervoise.
A la fin du repas, il chevauchait un
tonneau avec une chope à la main,
d’où le surnom de "Roi de la Bière"
Gambrinus habitait à Fresnes-sur-Escaut,
une petite ville des Flandres, et il était
amoureux de Flandrine, la fille de son
maître qui était verrier, mais
elle n’était pas amoureuse de lui.
Il se mit à trembler, à ne plus bien jouer,
et les habitants de Fresnes le mirent
en prison pour tapage nocturne après
l’avoir insulté et roué de coup.
Quand il fut libéré un mois plus tard,
il voulut se suicider mais avant de le faire,
le Diable lui fit oublier Flandrine en
échange de son âme 30 ans plus tard.
Gambrinus accepta le pacte.
Il joua à des jeux d’argent: il était devenu
riche mais n’avait pas oublié la fille du verrier.
Il rencontra de nouveau le Diable
qui lui donna des graines pour planter
le houblon pour la fabrication d’ une boisson
appelée « bière » et des explications
afin de construire un carillon auquel
nul ne pourrait résister.
Un jour il organisa une fête avec,
entres autres, son carillon et de la bière.
Les gens, en goûtant cette dernière,
la trouvèrent fort amère. Il commença
alors à jouer du carillon et
les gens se mirent à danser.
Ils dansèrent tellement qu’ ils étaient
épuisés à la fin ( la vengeance de
Gambrinus envers les habitants fut accomplie ).
Ils se précipitèrent sur la bière pour se
rafraîchir et se rendirent compte que
plus on la buvait, plus elle était douce.
La boisson se fit connaitre au delà des
frontières du pays et le roi des Flandres ,
pour le récompenser de ce succès,
nomma Gambrinus Duc, Comte et Seigneur.
Mais il préférait le titre de « Roi de la bière » que lui avaient donné les habitants de Fresnes.
Peu de temps après, Flandrine se décida à lui parler mais il ne l’ avait pas reconnue et lui offrit d’ ailleurs à boire!
Il l’ avait oubliée.
Lorsque les trente ans furent passés et
que le diable revint, Gambrinus joua
alors du carillon pour l’ obliger à annuler
le contrat jusqu’ à ce que le diable
trouve cela insupportable, ce qui se produisit.
Il vécut heureux cent ans encore,
il continua à boire de la bière et à jouer du carillon.
Lorsqu’ il mourut, on retrouva à sa
place un tonneau de bière:
c’ est pourquoi il n’ a pas de tombe.
Depuis 1998, Gambrinus est le géant
de Béthune et sort dans les rues
pendant le carnaval de cette ville du nord de la France .
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